Le journal de Bridget Jones : le roman vs le film

Qui ne connaît pas Bridget Jones ? Qu’on ait vu le film ou lu le livre, elle est devenu un personnage culte, symbole de la trentenaire célibataire. Gaffeuse, maladroite, elle parle sans réfléchir, est incapable de tenir ses résolutions plus d’une journée mais elle est aussi pétillante, drôle et hyper attachante.

Si l’adaptation au cinéma est assez fidèle à l’esprit du roman, on peut tout de même noter quelques petites différences. Et vous, avez vous préféré le livre ou le film ?

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L’histoire


Bridget Jones, londonienne de trente ans, est célibataire mais rêve de trouver le prince charmant. Elle travaille, sans réelle conviction ni implication, dans une maison d’édition. Elle passe ses soirées avec ses amies à boire et décortiquer dans le moindre détail leurs différentes relations amoureuses. Sa hantise : mourir seule dans son appartement dévorée par son berger allemand.

Bridget fantasme sur son patron, le séduisant Daniel Cleaver avec qui elle entame une relation. Mais celui-ci n’est qu’un playboy qui enchaîne les conquêtes et la considère comme une simple passade. Lorsqu’elle découvre que Daniel la trompe, elle démissionne et trouve un nouveau job en tant que journaliste de faits divers.

Le week-end, Bridget doit supporter les repas avec ses parents et leurs amis qui n’ont de cesse de la caser, en particulier avec Mark Darcy, riche et célèbre avocat de leur connaissance. Si au premier abord, Bridget le trouve guindé, voire même coincé, elle va peu a peu tomber sous son charme. Lorsque sa mère aura des démêlées judiciaires, c’est Mark qui interviendra pour la disculper, se transformant ainsi en véritable prince charmant.

Mon avis


Le livre

Le livre écrit par Helen Fielding est paru en 1996 sous le titre Bridget Jones’s diary. Il est écrit sous la forme d’un journal intime. Chaque jour débute par un récapitulatif de son poids, du nombre que cigarettes fumées, de l’alcool ingurgité, des calories avalées et plein d’autres décomptes journaliers.

Lorsque j’ai lu ce livre pour la 1ere fois, je devais avoir la vingtaine. Ça avait été un coup de cœur. Je l’avais trouvé très réussi, drôle et frais. La relecture 20 ans après a été plus difficile. J’ai trouvé qu’il y avait pas mal de longueurs et des répétitions. Le style simpliste, télégraphique qui multiplie les phrases courtes et les abréviations m’a parfois lassée.

Sur le fond, j’avais aimé cette anti-héroine. Bridget est « the girl next door », une « Madame tout le monde », bourrée de complexes et pleine de défauts. Elle reporte sans cesse ses bonnes résolutions au lendemain. Elle aimerait arrêter de fumer et boire moins mais est incapable de tenir plus de deux jours. Elle passe plus de temps à rêvasser qu’à agir, notamment dans son travail. Elle consulte dix fois son répondeur pour vérifier ses messages. Elle parle trop vite et sans réfléchir. Elle se lance dans des grands projets qu’elle est incapable de mener à bien. Ce sont ces failles, exagérées pour le coté comique, qui la rendent attachante.

Mais lors de ma relecture, j’avais en tête les personnages du film et ai eu du mal à m’en décrocher. La Bridget Jones du roman m’a paru moins sympathique, voire plus agaçante à la relecture.

Le film

Le film Le journal de Bridget Jones est sorti en 2001 avec au casting l’excellent trio : Renée Zellwelger, Hugh Grant et Colin Firth.

La aussi, gros coup de coeur pour moi. Beaucoup d’humour, des personnages attachant, un tringle amoureux, une romance, des scènes cocasses…Un mélange détonant qui lui a permis de réaliser 3.5 millions d’entrées en France et 280 millions de dollars au box office américain.

Certaines scènes sont devenues cultes. Ma préférée : Bridget, en pyjama, qui noie son chagrin dans la crème glacée en chantant a tue-tête All by myself de Celine Dion.

La comparaison livre/film

Dans le film,  Renée Zellweger incarne à la perfection Bridget Jones. Même en relisant le livre je ne peux oublier son interprétation.  Elle EST Bridget Jones. Ses joues rondes et rouges, son constant sourire aux lèvres, la jupe toujours trop courte apportent un coté attendrissant au personnage.

Certes, elle apparaît plus superficielle et plus souvent ridicule dans le film que dans le livre. Mais le trait est tellement forcé qu’elle en devient un cliché et c’est ce qui rend le film amusant.

Dans le livre elle est obsédée par son poids à traquer la moindre calorie alors qu’elle paraît être plutôt mince (environ 55 à 58 kg). Cette quête de la minceur paraît presque pathologique. Dans le film Renée Zellweger arbore quelques rondeurs ce qui rend le personnage plus sympathique à mon sens. Elle est plus « Madame tout le monde » et ses tentatives pour perdre 2 ou 3 kg peuvent sembler plus « normales ».

De meme, si, dans le film, elle fait quelques soirées arrosées avec ses amies, dans le livre j’ai eu l’impression qu’elle buvait beaucoup plus, à se demander si elle n’a pas un problème d’alcoolisme.

Daniel Cleaver, très bien interprété dans le film par Hugh Grant, m’est apparu plus sympathique dans le film que dans le roman. Dans le livre c’est un parfait goujat qui ne cherche pas à s’impliquer dans une relation alors que dans le film j’ai eu l’impression qu’un lien s’était noué entre eux, même s’il finit par la tromper. Tantôt charmant, tantôt aux abonnés absents, le Daniel Cleaver du roman est plutôt présenté comme le roi de « l’enfoirage affectif ».

Colin Firth est Marc Darcy avocat brillant, cultivé, riche. Dans le film apparaît comme coincé, trait moins souligné dans le livre (sauf lors de la première rencontre à Noël) ou je le trouve plutôt froid et distant. Toute la fin du livre ou Darcy gère les problèmes judiciaires de la mère de Bridget a disparu dans le film.

Dans le film les deux personnages de Cleaver et Darcy sont ennemis en viennent à se battre dans la rue, passage qui n’existe guère dans le roman ou les deux personnages ne se côtoient pas (même si Darcy déteste aussi Cleaver). Le film a crée un triangle amoureux qui n’existe pas dans le livre. La romance entre Darcy et Bridget y est aussi beaucoup plus romantique avec le fameux « je vous aime telle que vous êtes ».

Ma conclusion

Premier coup de cœur pour le roman en 1997.  Coup de cœur pour le film en 2001.

Après une relecture en 2017, ma préférence va au film, en grande partie grâce aux acteurs qui incarnaient parfaitement les personnage et les ont même rendus plus attachants que dans le roman.

 

 

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