Ce roman n’était pas prévu dans ma PAL du mois mais, après avoir entendu une émission sur David Foenkinos, et en voyant ce livre posé sur mes étagères, j’ai eu envie de le lire. J’y ai beaucoup apprécié les pointes d’humour de l’auteur et ai passé un bon moment de lecture.
Titre : La tête de l’emploi
Auteur : David Foenkinos
Éditeur : J’ai lu
Pages : 286
Date de parution : 2014
Genre : Littérature française, Contemporain
L’histoire
A cinquante ans, Bernard mène une vie paisible : il est banquier, marié et père de famille. Mais hélas, sa petite routine va être totalement bouleversée en quelques semaines : sa fille part vivre à l’autre bout du monde, sa femme le quitte et il perd son job.
Le voila contraint de retourner vivre chez ses parents, dans sa chambre d’adolescent, à boire du chocolat chaud en regardant Questions pour un champion. Et ses parents ne sont pas forcément ravis non plus de le voir revenir squatter chez eux…
Mon avis
De David Foenkinos, je n’avais lu que le roman Les souvenirs qui m’avait moyennement plu, le personnage principal m’agaçant un peu. J’ai largement préféré La tête de l’emploi, dont le personnage est tout aussi paumé mais dont les traits de caractères sont ouvertement exagérés pour renforcer le coté humoristique.
Mais commençons par le commencement.
Bernard, la cinquantaine, mène une vie tranquille. Sa petite routine lui convient parfaitement. Bernard est Monsieur tout le monde. Il est satisfait de ce qu’il a et ne cherche pas à en avoir plus.
Si Bernard n’est pas synonyme de réussite, ce n’est pas pour autant un prénom repoussant. Il pourrait presque être charmant. Je dis presque. Voila, c’est moi. Mon prénom n’est ni extravagant, ni flamboyant. je flotte dans un entre-deux qui me va bien. Je suis du genre incapable de choisir mon camps.
Mais voila qu’en quelques semaines les catastrophes s’enchaînent : tout d’abord sa fille part faire un stage au Brésil et qui sait si elle ne va pas tomber amoureuse d’un joueur de bossa nova désargenté et rester vivre là-bas ou se faire kidnapper par une tribu d’indigènes. Ensuite, sa femme lui annonce son souhait de faire une pause, autrement dit, elle le quitte pour un autre. Enfin, son patron lui annonce que, par chance, il évite la charrette de licenciement mais se voit rétrogradé à un poste de guichetier. Et quand Bernard renâcle un peu, il est carrément licencié. Bref, tout va de mal en pis. Sans ressource, sans ami et sans autre solution, Bernard se voit contraint d’aller frapper à la porte de ses parents.
L’histoire de ce personnage pourrait presque paraître banale : quinquagénaire, divorce, licenciement, chomage… le thème de la crise sociétale et de la crise existentielle. Cependant, David Foenkinos parvient, avec un savant mélange d’humour et d’émotion, à rendre son personnage attachant et à aborder ces problèmes de société de manière légère.
Cet homme maladroit dans sa relation aux autres, va devoir renouer avec sa famille. On s’amuse des déboires constants et de la situation de ce quinquagénaire qui, en présence de ses parents, agit comme un petit garçon !
Je suis resté silencieux pendant l’apéritif, concentré que j’étais à ouvrir des cacahuètes. Ma mère me lança « n’en mange pas trop sinon tu ne vas plus avoir faim pour le dîner ». J’ai répondu « oui, maman ». Et l’assemblée à pu en déduire que j’étais vraiment bien élevé.
Tout comme le personnage principal du roman Les souvenirs, Bernard donne l’impression d’être paumé. Trop souvent attentiste, il compte un peu trop sur les autres pour agir. En cela, ce personnage peut agacer. Mais il évolue tout de même au fil du roman, acceptant de se remettre en question.
J’ai apprécié que la fin de ce roman reste ouverte et ne soit pas un happy-end !
La plume de David Foenkinos est fluide, cette histoire se lit très vite. Au final un roman rapide et agréable à lire !
Informations complémentaires
Bibliographie de David Foenkinos
Inversion de l’idiotie : de l’influence de deux Polonais (2002) – Entre les oreilles (2002) – Le Potentiel érotique de ma femme (2004) – En cas de bonheur (2005) – Les Cœurs autonomes (2006) – Qui se souvient de David Foenkinos ? (2007) – Nos séparations (2010) – La Délicatesse (2009) – Bernard (Six façons de le dire, ouvrage collectif 2011) – Lennon (2010) – Le petit garçon qui disait toujours non (Jeunesse, 2011) – Les Souvenirs (2011) – Le Saule pleureur de bonne humeur (2012 ) – Je vais mieux (2013) – La Tête de l’emploi (2014 ) – Charlotte (2015) – Le Mystère Henri Pick (2016) – Vers la beauté (2018) – Deux sœurs (2019)
[…] – Les Souvenirs (2011) – Le Saule pleureur de bonne humeur (2012 ) – Je vais mieux (2013) – La Tête de l’emploi (2014 ) – Charlotte (2015) – Le Mystère Henri Pick (2016) – Vers la beauté (2018) – Deux […]
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[…] (2011) – Le Saule pleureur de bonne humeur (2012 ) – Je vais mieux (2013) – La Tête de l’emploi (2014 ) – Charlotte (2015) – Le Mystère Henri Pick (2016) – Vers la beauté […]
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Je dois dire que cela pique bien ma curiosité : en particulier ce que tu dis sur la fin ouverte. J’ai très envie de découvrir ce roman grâce à ta chronique.
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J’ai pensé à toi et publié ma chronique rapidement ! J’espère que tu aimeras ce roman. Il semble qu’il soit dans la même veine que celui qu’il avait écrit en 2013 intitulé « Je vais mieux », que tu connais peut-être.
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Ah merci c’est très gentil :p. Non je n’ai lu que La délicatesse que j’avais plutôt bien aimé (j’avoue que ça remonte à loin cette lecture et qu’il ne m’en reste que peu de souvenirs).
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