Le grand marin de Catherine Poulain

Malgré la recommandation peu flatteuse de l’amie qui m’a prêté ce roman, j’avais envie de le découvrir, d’autant qu’il a reçu huit prix littéraires, et qu’il s’inscrivait parfaitement dans le thème récit de voyage du challenge Autour du monde, elles écrivent. Et pour plus de motivation, j’ai choisi d’en faire une lecture commune avec Celestina sur Livraddict.

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Titre : Le grand marin

Auteur : Catherine Poulain

Editeur : Points

Pages: 369

Parution : 2016

Genre : littérature française, récit de voyage, contemporain

 

L’histoire (4ème de couverture)


Une femme rêvait de partir. De prendre le large. Après un long voyage, elle arrive à Kodiak (Alaska). Tout de suite, elle sait : à bord d’un de ces bateaux qui s’en vont pêcher la morue noire, le crabe et le flétan, il y a une place pour elle. Dormir à même le sol, supporter l’humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures… C’est la découverte d’une existence âpre et rude, un apprentissage effrayant qui se doit de passer par le sang. Et puis, il y a les hommes. À terre, elle partage leur vie, en camarade. Traîne dans les bars. En attendant de rembarquer. C’est alors qu’elle rencontre le Grand Marin.

 

Mon avis


C’est assez rare, mais j’ai abandonné cette lecture au bout de 70-80 pages.

Dès le 1er paragraphe, j’ai été assez déconcertée par le style de l’auteure : phrases courtes, sans verbe, mots qui s’enchaînent dans véritable lien.

Il faudrait toujours être en route pour l’Alaska. Mais y arriver à quoi bon. J’ai fait mon sac. C’est la nuit. Un jour je quitte Manosque-les-plateaux, Manosque-les-couteaux, c’est février, les bars ne désemplissent pas, la fumée et la bière, je pars, le bout du monde, sur la Grande Bleue, vers le cristal et le péril, je pars. Je ne veux plus mourir d’ennui, d’une balle perdue, d’une bière. De malheur. Je pars. Tu es folle. Ils se moquent. Ils se moquent toujours – toute seule sur des bateaux avec des hordes d’hommes, tu es folle… Ils rient.

Riez. Riez. Buvez. Défoncez-vous. Mourez si vous voulez. Pas moi. Je pars pécher en Alaska. Salut. Je suis partie.

On ne sait pas grand chose de la narratrice, si ce n’est qu’elle part à l’aventure, pêcher en Alaska, sans connaître qui que ce soit là bas, sans avoir aucune notion de pêche et sans papier ni carte verte.On ignore ses motivations. Entre les lignes, on apprend qu’elle est attendue en France mais qu’elle ne veut y retourner pour rien au monde.

Par chance, arrivée en Alaska, elle parvient à se faire embaucher sur un palangrier qui pèche la morue noire au large des côtes…. Son aventure commence, la mienne s’arrête là.

Malheureusement, le style saccadé, avec des phrases courtes ou des phrases aux multiples virgules a eu raison de mon envie de lire. Et l’histoire n’a pas retenu mon attention. Je ne parvenais pas à lire plus d’une dizaines de pages d’affilée. Au bout de quelques jours d’essais infructueux, j’ai décidé d’abandonner cette lecture qui ne me correspond pas.

Au vu des nombreux prix littéraires qu’il a remporté et des critiques dithyrambiques que j’ai pu en lire sur Babelio, ce roman a trouvé son public. Il s’avère que je n’en fait pas partie.

Tout comme moi, Ma partenaire de lecture Celestina a abandonné ce roman. Nous retenterons une lecture commune prochainement, espérant trouver un livre qui nous plaise mieux.

 

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Lu dans le cadre du Challenge Autour du monde, elles écrivent d’Eleonore et Kathleen

21 commentaires

  1. J’ai Au revoir là haut que je n’ai pas encore eu le courage de lire… Et on m’a dit récemment beaucoup de bien de La conjuration des imbéciles et je comptais le lire aussi. Un des deux te tente pour une lecture commune ?

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  2. Pour lez coup, j’aime assez le style du passage que tu cites. Par contre, effectivement, je ne suis pas si je réussirai à y adhérer sur un roman entier… Peut-être à lire de manière entrecoupée pour moi.

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    • Si tu as aimé ce passage alors ça vaut le coup d’essayer d’autant que beaucoup de monde a aimé ce roman. Mais pour moi, ce n’est pas du tout un style qui me correspond. J’aime une écriture plus fluide.

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  3. Je dois dire que même si tu n’as pas passé un bon moment, tu m’as bien fait rire avec ta chronique ;p Je ne pense pas non plus que ce roman soit pour moi : les phrases que tu cites ne m’inspire pas beaucoup.
    J’espère que tu feras de plus jolies lectures prochainement !

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    • Merci Gaëtane. Je n’ai pas de chance avec mes lectures communes, je tombe quasiment à chaque fois sur des livres que ne n’aime pas !
      D’ailleurs si tu as envie d’en refaire une prochainement, cela permettra de ne pas rester sur mon échec avec Proust… Et cette fois ci je suis sure qu’on tombera sur THE coup de coeur 🙂

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    • Oui, c’est un style vraiment particulier ! Je retenterai peut-être cette lecture dans un futur lointain (il m’est déjà arrivé d’apprécier des livres que j’avais abandonné 10-15 ans plus tôt).

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  4. Merci ! Ton avis me donne envie de lire Le grand marin. Ce style d’écriture « libre » me semble être de la prose, je dirais même que Catherine Poulain a écrit un long poème.
    En tous les cas, je le note.
    J’espère que tes prochaines lectures t’inspireront plus 🤞
    Belle fin d’après-midi.

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