En ce jour des morts, ou l’on a une pensée émue pour les êtres chers qui ont disparus, j’ai choisi ce magnifique et mélancolique poème de Victor Hugo écrit après le décès de sa fille Léopoldine. La douleur du deuil d’un père qui, indifférent à ce qui l’entoure, part seul dès l’aube pour se recueillir sur la tombe de sa fille.
Demain dès l’aube
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Victor Hugo (Les contemplations)
J’aime beaucoup ce poème. Merci !
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De rien 😉 C’est un plaisir de voir que la poésie touche toujours les gens !
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Magnifique. Une redécouverte.
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Oui, un magnifique poème !
Merci de votre passage sur notre blog.
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Superbe 🤗. Je ne suis pas très poésie mais en découvrir une de temps en temps sur ton blog est un vrai plaisir.
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Merci ! Ca me fait plaisir !
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