
Hiver, vous n’êtes qu’un vilain,
Été est plaisant et gentil,
En témoin de Mai et d’Avril
Qui l’accompagnent soir et matin.
Été revêt champs, bois et fleurs
De sa livrée de verdure,
Et de maintes autres couleurs,
Par l’ordonnance de Nature.
Mais vous, hiver, vous êtes plein
De neige, vent, pluie et grésil :
On doit vous bannir en exil.
Sans vous flatter je parle plein,
Hiver, vous n’êtes qu’un vilain !
Charles d’Orléans, Rondeaux