Le théorème du homard ou Comment trouver la femme idéale de Graeme Simsion

Le challenge « en 2019 je voyage » nous emmenant en Australie en ce mois de janvier, j’ai eu envie de relire ce roman de Graeme Simsion pour lequel j’avais eu un coup de cœur il y a 4 ans. Et la magie à de nouveau opéré : j’adore ce livre et le personnage de Don qui n’est pas sans rappeler Sheldon Cooper dans The big bang theory.

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Titre : Le théorème du homard / Comment trouver la femme idéale   (The Rosie Project )

Auteure : Graeme Simsion

Editeur : Pocket

Pages : 416

Parution : 2013

Genre : littérature australienne, Contemporain

 

L’histoire (4ème de couverture)

Peut-on trouver une épouse sur mesure ? Le professeur de génétique Don Tillman, génie des sciences mais absolument inapte à vivre en société, en est persuadé. Pour mener à bien son « Projet Épouse », il met au point un questionnaire extrêmement détaillé lui permettant d’éliminer toutes les candidates qui ne répondraient pas à ses exigences. Et celles-ci sont nombreuses, car pour Don :
la femme idéale NE DOIT PAS
1. Fumer et boire.
2. Être végétarienne et aimer la glace à l’abricot.
3. Se lever après 6 heures.
Mais elle DOIT
1. Faire du sport.
2. Être ponctuelle.
3. Accepter le Système de Repas Normalisé qui prévoit du homard au dîner le mardi.

S’il y a bien une personne qui ne remplit aucun des critères établis, c’est Rosie Jarman, étudiante le jour et barmaid la nuit, dont la vie est aussi désordonnée que celle de Don est méthodiquement organisée…

 

Mon avis


Don Tillmann est un quadragénaire, brillant scientifique, avec un physique à la Grégory Peck. Mais Don est également atteint de troubles proches du syndrome d’Asperger ou de l’autisme : s’il a une mémoire phénoménale et un QI plus élevé que la moyenne, il manque par contre totalement d’empathie, est incapable de décoder les réactions des autres et d’intégrer les codes sociaux qui gèrent les relations humaines. Pour lui, tout doit être logique, prévu, paramétré au millimètre et à la nanoseconde. Il ne connaît pas la diplomatie et dit tout ce qu’il pense de manière directe et frontale, ce qui n’est pas toujours très bien reçu de la part de ses interlocuteurs.

Ce portrait vous rappelle quelqu’un ? Et oui, Don est assez ressemblant de Sheldon Cooper dans The Big Bang Theory avec 10 ans de plus, un peu moins geek et un peu plus sportif.

Or, à 40 ans, Don aimerait trouver une épouse. Au vu de ses piètres performances sociales, il décide de créer un questionnaire infaillible pour trouver la femme idéale. Mais, malgré la bonne volonté de Don, la mise en pratique de ce questionnaire se révèle difficile. Lorsque Rosie, envoyée par Gene, l’ami de Don, débarque un soir chez lui, il n’imagine pas que la jeune femme va complètement bouleverser son existence si bien réglée.

Je vous recommande chaleureusement cette comédie romantique drôle, enlevée et efficace. Le personnage de Don est à la fois amusant et extrêmement touchant dans son envie de bien faire. Graeme Simsion parvient parfaitement à faire passer le mode de pensée différent de Don au travers de son écriture très factuelle et détaillée. J’ai beaucoup ri  des situations rocambolesques dans lesquelles Don finit toujours par se trouver mais j’ai aussi été touchée par la jolie histoire d’amour qui se noue entre Rosie et lui. Double coup de cœur : à la lecture et à la relecture !

 

Informations complémentaires


Extraits choisis

p51 : le supplice des soirées pour célibataires

« J’avais pris la ferme résolution de ne plus jamais assister à des soirées de célibataires, mais le questionnaire devait me permettre d’éviter le supplice des interactions sociales non structurées avec des personnes étrangères. »

p100 le numéro de téléphone

« Une femme m’avait donné son numéro de téléphone. […] ce fait avait bouleversé tout mon univers. Je savais que ce genre de chose se produit régulièrement : dans les livres, les films et les émissions de télé, les gens agissent exactement comme Rosie l’avait fait. Mais cela ne m’était encore jamais arrivé. Aucune femme n’avait jamais noté son numéro de téléphone sur un papier avec désinvolture, sans réfléchir, machinalement, pour me le tendre en me disant « appelez-moi ». J’avais été temporairement intégré dans une culture dont je me croyais exclu. »

p131 les personnages de Star Trek ne sont pas représentatifs du genre humain

« Je n’avais pas de nombreuses relations en dehors de l’université et j’avais forgé l’essentiel de mes hypothèses sur le reste du monde en allant au cinéma ou en regardant la télévision quand j’étais petit. j’étais bien obligé d’admettre que les personnages de Perdus dans l’espace et de Star Trek n’étaient pas représentatifs de l’espèce humaine en général. »

p240 une configuration différente du cerveau

« Je crois aujourd’hui que l’on pourrait imputer la quasi totalité de mes problèmes au fait que mon cerveau n’est pas configuré comme celui de la majorité des êtres humain. Tous les symptômes psychiatriques étaient la conséquence de cette réalité et non de quelque maladie sous-jacente. Bien sûr, j’étais déprimé : je n’avais pas d’amis, pas de vie sexuelle, pas de vie sociale, ce qui était simplement dû à mon incompatibilité avec les autres. L’intensité et la concentration avec lesquelles je poursuivais mes objectifs me faisaient passer à tort pour un maniaque. Et mon goût pour l’organisation était considéré comme un trouble obsessionnel compulsif. »

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Lire en couleur

5 commentaires

    • J’ai moins aimé le 2nd. Il est agréable à lire mais ça n’a pas été un coup de coeur comme celui-ci. Dans la suite, je me souviens avoir préféré les personnages secondaires aux personnages principaux 🙂

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