J’ai eu le plaisir de recevoir ce roman dans le cadre d’une masse critique Babelio. Je ne connaissais pas l’auteure mais le résumé m’a laissée présager une agréable lecture sur le quotidien de 4 quadragénaires, entre amitié, travail et problèmes de coeur. Et c’est exactement ce que j’ai trouvé dans ce roman.
Titre : Sous ton paillasson
Auteure : Isabelle Bergi
Editeur : Editions NDB
Pages : 236
Parution : 2019
Genre : Littérature française, Contemporain
L’histoire (4ème de couverture)
Quatre femmes divorcées, enseignantes, quadragénaires nous livrent leurs émotions, ressentis et commentaires sur la difficulté de trouver « l’âme soeur ». Elles nous transportent dans le monde intime des confidences féminines, d’anecdotes croustillantes, de situations cocasses, sans jamais tomber dans la caricature.
Des personnages aux caractères bien trempés, pour certaines, plus discrets pour d’autres. Line : introvertie, sérieuse, consciencieuse, qui ne veut pas laisser d’homme entrer dans sa vie, tant que ses filles ne sont pas indépendantes. Jeanne : pétillante, immature qui vit une passion amoureuse aussi forte que destructrice. Véro : femme maîtresse qui enchaîne les aventures masculines sans lendemain, jusqu’au jour où ? Claudie : râleuse, un soupçon grivoise, énergique qui va perdre pied dans le tourbillon de l’amour.
Mon avis
Ce roman d’Isabelle Bergi met en scène 4 personnages, 4 femmes, toutes quadragénaires, toutes divorcées et toutes travaillant dans l’enseignement national. Ces deux « couples » d’amies vont se rencontrer dans le cadre du travail et nouer des liens jusqu’à partir en vacances toutes les quatre.
Il y a tout d’abord Line, douce, calme et posée. Depuis son divorce les fins de mois sont difficiles mais elle fait le maximum pour offrir tout le confort à ses deux filles. Elle adore son métier de professeur des écoles et d’enseignante à l’IUFM mais ne sait pas dire non et s’occupe trop des autres. Puis, il y a Jeanne qui vit une histoire d’amour compliqué avec un homme marié. Peu investie dans son travail, sans famille, elle place tous ses espoirs de bonheur dans un hypothétique futur avec cet homme. D’autre part, il y a Claudie, femme de caractère, directrice de maternelle dans une ZEP, qui cache derrière son caractère de feu ses doutes et ses peurs pour retrouver l’amour. Enfin, Véro, la BCBG directrice de maternelle dans un quartier huppé qui s’amourache vite et se lasse tout aussi vite de ses conquêtes.
Quatre femmes aux caractères bien différents mais liées par une belle amitié .
Le style d’Isabelle Bergi est simple et sans fioriture. Les chapitres sont courts et on découvre l’histoire de ces 4 femmes au fil de leurs rencontres, autour d’un café, lors d’un coup de téléphone, pour une soirée entre filles…
Ces personnages sont bien ancrés dans la réalité. Ce sont des femmes ordinaires que l’on pourrait croiser au quotidien et que l’on parvient parfaitement à visualiser. On le ressent aussi au niveau des préoccupations professionnelles des personnages qui semblent très concrètes et réalistes. J’ai eu l’impression que c’est un univers que l’autrice connaît bien et qu’elle restitue avec justesse.
Mon regret: un goût de trop peu. J’aurais eu envie d’en savoir encore un peu plus sur Line, Jeanne, Claudie et Vero, de rentrer plus en profondeur dans la psychologie des ces femmes. J’ai parfois eu l’impression qu’on passait trop vite d’un chapitre à l’autre, qu’on sautait des moments de leurs vies.
Bref, un roman agréable qui aurait mérité plus de pages pour un plus grand approfondissement de ses personnages.
Et pour l’anecdote, je me suis demandé d’où venait le titre du roman « sous ton paillasson » et c’est finalement dans les toutes dernières pages que j’ai eu la réponse :
– Je ne veux pas d’amour sans lendemain, pas d’amourette, de flirt, appelle ça comme tu veux. Je souhaite poursuivre et finir ma vie avec un homme sincère, droit, tendre…
– Ouais ! Et tu espère le trouver comment ? Sous ton paillasson ? Tu ne sors pas, tu ne veux pas t’inscrire sur les sites de rencontres, tu repousses tous les contacts possibles… Eh, ma grande, faut essayer, c’est une prise de risque et qui ne tente rien n’a rien.