A l’époque du lycée, j’avais lu plusieurs pièces d’Alfred de Musset que j’avais beaucoup apprécié mais depuis, je n’avais plus lu aucune de ses œuvres. Lorsque j’ai vu cet audiolivre sur les étagères de ma médiathèque, je me suis laissée tenter. Le théâtre n’étant pas toujours aisé à comprendre en audio (on ne sait pas toujours distinguer qui parle et faute de didascalie, on ne sait quels sont les gestes et déplacements des personnages sur scène), j’ai opté pour un duo lecture papier + écoute pour un rendu complet et dynamique.
Titre : On ne saurait penser à tout
Auteur : Alfred de Musset
Editeur : EPM Littérature
Pages : 38 mn
Parution : 1849
Genre : Littérature française, Théâtre
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Mon résumé de l’histoire
Le Baron et le Marquis de Valberg doivent partir en mission pour le roi : ils doivent se rendre à Gotha en Allemagne pour féliciter la Grande-Duchesse qui vient d’accoucher. Mais le Marquis, très distrait, a oublié ce voyage ce qui stresse son oncle le Baron. Amoureux de la Comtesse de Vernon, le Marquis voudrait lui faire sa demande en mariage mais là encore, une fois chez elle, il oublie l’objet de sa visite. Les domestiques décident de s’en mêler pour faciliter les amours du Marquis et de la Comtesse.
Mon avis
La 4ème de couverture du livre indique qu’il s’agit d’un proverbe. Je me suis donc renseignée sur ce genre littéraire et j’ai appris qu’il s’agissait à l’origine d’un jeu de salon sous Louis XIII. Les comédiens choisissaient un proverbe et créaient quelques scènes d’une pièce, le public devant ensuite deviner autour de quel proverbe elle s’articulait. Ce genre théâtral a périclité sous Louis XIV avant de redevenir à la mode au XVIIIème siècle.
Ainsi dans cette pièce, Musset nous dévoile dans les toutes dernières lignes, le proverbe sur lequel il avait fondé sa trame : on ne saurait penser à tout.
Ses personnages principaux, la comtesse et le Marquis, sont en effet bien loin de penser à tout. Elle, ne s’occupe que de ses robes et ses chants. Lui, est tellement étourdi qu’il oublie systématiquement ce qu’il avait prévu de faire ou de dire. Ces deux jeunes nobles sont donc bien insouciants, au grand dam du Baron qui tenter d’organiser au mieux la mission diplomatique confiée par le roi. Heureusement, que les domestiques ont un peu plus les pieds sur terre et décident de s’en mêler pour précipiter les événements.
Dans cette comédie, Alfred de Musset joue sur les quiproquos et les incompréhensions entre les personnages.
J’ai trouvé cette pièce vraiment très courte. J’étais étonnée d’arriver aux dernières lignes et la fin m’a semblé un peu précipitée. La situation se dénoue en un clin d’oeil et l’auteur conclue sur son proverbe.
En bref, une pièce divertissante mais trop brève à mon goût.