Je poursuis dans ma thématique du chat avec ce poème de Charles Baudelaire. Nous avions déjà évoqué il y a quelques jours ce poète avec une extrait du poème Le chat. Toujours extrait du recueil Les fleurs du mal, voici un autre poème cette fois-ci intitulé Les chats. Ce grand amoureux des félins nous y présente l’animal de façon mystérieuse et envoûtante.

Les chats
Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires
Amis de la science et de la volupté
Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres;
L’Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.
Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ;
Leurs reins féconds sont plein d’étincelles magiques
Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
Étoilent vaguement leurs prunelles mystiques.
Charles Baudelaire

[…] poèmes dans les fleurs du mal, dans la section spleen et idéal (voir les poèmes Le chat et Les chats déjà publiés). On sent au travers de ses mots, toute l’affection et l’admiration […]
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