L’homme sans talent de Yoshiharu Tsuge

L’une des dernières thématiques de mon club de lecture portait sur les mangas, genre littéraire que je ne connaissais pas du tout. Je me suis donc prêtée au jeu et ai lu mon tout premier manga : L’homme sans talent de Yoshiharu Tsuge.

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Titre : L’homme sans talent

Auteur : Yoshiharu Tsuge.

Éditeur : Atrabile

Pages : 224

Parution : 2018

Genre : Littérature japonaise, Manga

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Mon avis


Novice en manga, il a d’abord fallu que je m’habitue au sens de lecture. Par automatisme, mon regard portait toujours en premier sur la page de gauche ce qui, bien évidemment faisait que l’histoire ne collait pas !!! Il m’a donc fallu un petit moment d’adaptation avant de réussir à rentrer véritablement dans ce livre.

L’ambiance est assez étrange : il émane de l’histoire une sortie de langueur, de mélancolie et de désillusion. En même temps, certains passages peuvent paraître comiques mais un humour ironique et sombre qui me fait penser à la citation de Beaumarchais « je me presse de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer ».

Ce manga est une autobiographie de Yoshiharu Tsuge dans laquelle il se représente à la trentaine. A l’époque, il attend vainement que des éditeurs le contactent après le petit succès de son 1er ouvrage. Malgré les conseils de sa femme qui voudrait le voir persévérer, il refuse de limiter son talent à des albums de commande et décide de se lancer dans une autre voie pour subvenir aux besoins de sa famille. Mais, rêveur et totalement déconnecté de la réalité, il ne choisit que des métiers farfelus et totalement voués à l’échec comme vendre des cailloux (que n’importe qui peut ramasser gratuitement), ouvrir un péage sur une rivière (que l’on peut traverser comme on le souhaite) ou réparer de vieux appareils photo (à l’heure où tout le monde s’équipe de nouveaux appareils plus performants). Il faut dire que ces métiers ont l’avantage de lui laisser beaucoup de temps pour se reposer tandis que sa femme s’échine toute la journée à distribuer des journaux et prospectus pour gagner de quoi les nourrir…

Il nous entraîne dans son sillage à la rencontre de ses amis tout aussi fantasques que lui. Au travers de ce manga, Yoshiharu Tsuge nous dresse une galerie de personnages bohèmes et marginaux.  Et, au-delà, il nous fait également percevoir l’évolution de la société japonaise qui a connu une modernisation rapide à partir des années 1950, abandonnant peu à peu ses traditions séculaires au profit d’un mode de vie plus occidental axé sur la vitesse et la consommation.

Au final, je ne sais trop que penser de ce livre. Il n’est loin d’être dénué d’intérêt et je suis contente de l’avoir lu mais je n’ai pas vraiment été emballée par cet ode à l’échec » aux personnages décalés.

 

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