Aimez-vous les nénuphars ? Cette plante, aussi appelée lis d’eau ou lis d’étang, n’a existé pendant longtemps en Europe que dans sa forme à fleurs blanches, tellement bien représentée par Claude Monet dans sa toile Les Nymphéas. Ce n’est qu’au 19ème siècle qu’un horticulteur a créé, par croisement, des variétés colorées.
Aussi, je vous propose aujourd’hui ce court poème d’Edmond Rostand dédié aux nénuphars blancs.

Les nénuphars
L’étang dont le soleil chauffe la somnolence
Est fleuri, ce matin, de beaux nénuphars blancs ;
Les uns, sortis de l’eau, se dressent tout tremblants,
Et dans l’air parfumé leur tige se balance.
D’autres n’ont encor pu fièrement émerger :
Mais leur fleur vient sourire à la surface lisse.
On les voit remuer doucement et nager :
L’eau frissonnante affleure aux bords de leur calice.
Edmond Rostand
Recueil Les Musardines