Un bon écrivain est un écrivain mort, un thriller à l’humour noir de Guillaume Cherel

« Un bon écrivain est un écrivain mort », voila un titre qui  retient l’attention. C’est d’ailleurs ce qui c’est passé lors d’un salon du livre ou j’étais venue flâner. Le titre de ce roman m’a interpellée et je me suis arrêtée au stand de Guillaume Cherel ou celui-ci m’a gentiment parlé de ce roman, un thriller humoristique, dans la lignée des « Dix petits nègres » d’Agatha Christie mais ou les personnages sont les écrivains français les plus en vogue… Cela m’a convaincue de me lancer dans cette lecture !

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Titre : Un bon écrivain est un écrivain mort

Auteur : Guillaume Chérel

Editeur : J’ai lu

Pages : 254

Parution : 2016

Genre : littérature française, thriller, humour noir

 

L’histoire (4ème de couverture)


Augustin Traquenard doit animer un débat littéraire dans un ancien monastère en compagnie de dix écrivains très médiatiques qui ont tous reçu un mystérieux courrier d’invitation : Frédéric Belvédère, Michel Ouzbek, Amélie Latombe, Delphine Végane, David Mikonos, Kathy Podcol, Tatiana de Roseray, Christine Légo, Jean de Moisson et Yann Moite. Tout est fin prêt pour l’événement. Mais rien ne se passe comme prévu. Dès l’arrivée au monastère, l’histoire dérape… C’est bien connu, un bon écrivain est un écrivain mort !

 

Mon avis


Sur le papier, ce roman avait tout pour me plaire: un roman policier humoristique, une construction rappelant l’excellent roman « Dix petits nègres » d’Agatha Christie, une caricature d’écrivains célèbres.  De plus, j’ai rencontré l’auteur et que celui-ci était vraiment très sympathique. Hélas, ce roman ne m’a pas plu autant que je l’aurais souhaité !

Le fondement de ce roman est une critique du monde de l’édition, microcosme avec ses propres codes et ou les conflits entre auteurs sont nombreux. Ici, Guillaume Cherel a choisi de caricaturer 10 écrivains francophones, et pas des moindres, que vous reconnaîtrez facilement : Frédéric Belvédère, Michel Ouzbek, Amélie Latombe, Delphine Végane, David Mikonos, Kathy Podcol, Tatiana de Roseray, Christine Légo, Jean de Moisson et Yann Moite.

Si au début du livre, j’ai trouvé la présentation de ces personnages assez osée et amusante, au fil des ages j’ai ressenti un malaise. Ces portraits au vitriol m’ont  dérangée en ce qu’ils abordent non seulement l’écrivain en tant que personne publique, mais aussi sa vie privée, son caractère, son physique, ses pensées. A la décharge de l’auteur, ce sont des personnages médiatiques qui n’hésitent pas à exprimer leurs opinions, manière parfois assez virulente (pour ceux qui ont une exposition dans une émission du samedi soir par exemple). Mais ces caricatures mordantes et les vifs échanges entre ces auteurs qui, au départ m’ont fait beaucoup rire, m’ont ensuite lassée avec une seconde moitie de roman un peu inférieure à la première.

Sur le plan de la construction, l’histoire s’appuie sur une pastiche de roman policier, et plus spécifiquement « Les dix petits négres » d’Agatha Christie. On retrouve même l’idée de la comptine. Malheureusement, cette idée intéressante n’est pas maintenue jusqu’au bout. De même le personnage énigmatique de Mr Cognito aurait pu être plus exploité. Enfin, je n’ai pas compris le côté fantastique donné à l’histoire avec les fantomes et apparitions.

Pour terminer sur une note positive, j’ai tout de même apprécié la réflexion globale sur ce petit monde fermé de l’édition qui, face à la crise actuelle a du mal à se remettre en question et opte pour la quantité plutôt que pour la qualité. Avec son ton mordant, Guillaume Cherel nous interroge sur ces rentrées littéraires préformatées qui mettent toujours en lumière les même auteurs médiatiques et laissent de côté nombre d’auteurs talentueux mais inconnus.

 

Connaissez-vous ce livre ? L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ? Je serais curieuse de connaître d’autres avis.

4 commentaires

    • Disons que je ne suis pas trop journaux people et j’avais parfois du mal à discerner les vrais infos concernant la vie des écrivains de la pure création romanesque. Et le fait que cela concerne des personnes encore vivantes m’a dérangée.
      Mais en regardant les avis sur Livraddict et Babelio, c’est au contraire ces portaits au vitriol qui ont, le plus souvent plu, aux lecteurs.
      Le ressenti est donc différent d’une personne à l’autre 😉 En tout cas, si tu lis ce roman, je serais curieuse de connaître ton opinion !

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      • Je reviens donc deux ans et demi après ;p Je suis donc comme toi : les portraits sont vraiment problématiques même si ceux sont des personnages publics, cela me dérange de les voir décris ainsi. Je trouve que l’auteur va trop dans la méchanceté gratuite !

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