Et si les chats disparaissaient du monde de Genki Kawamura

Le titre de roman m’avait interpellée alors que le je flânais en librairie il y a quelques mois. Je l’avais donc acheté juste pour son titre original et sa 4ème de couverture. Et depuis, il attendait sur mes étagères… Mais lorsque j’ai lancé ma thématique spéciale sur les chats dans la littérature, il m’est immédiatement revenu à l’esprit !

Et si les chats disparaissaient du monde de Genki Kawamura

Titre : Et si les chats disparaissaient du monde     (titre original : Deux milliards de battements de cœur)

Auteur : Genki Kawamura

Éditeur : Pocket

Pages : 176

Parution : 2017

Genre : Littérature japonaise, Contemporain

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L’histoire (4ème de couverture)


À 30 ans, le narrateur de ce livre apprend par son médecin qu’il est condamné. Il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre. Aussi lorsque le Diable, cet étonnant visiteur en short, lui propose un marché, n’hésite-t-il pas longtemps. Les clauses du contrat ? Effacer, à chaque jour que Dieu fait, une chose de la surface de la Terre lui vaudra 24 heures de vie supplémentaires… Les téléphones, les montres : jusqu’ici, c’est à qui perd gagne… Mais lorsque le Diable lui propose de supprimer les chats, sa vie va alors basculer une deuxième fois…

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Mon avis


J’avoue avoir été assez surprise par ce roman que je ne connaissais pas du tout. En effet, le début de l’histoire commence de manière plutôt humoristique.

Alors que le narrateur, un jeune homme de 30 ans, découvre qu’il a un cancer et qu’il ne lui reste que quelques heures à vivre, le diable vient lui rendre visite. Ce diable peu classique en chemise hawaïenne, lui propose un pacte diabolique : chaque jour, le jeune homme pourra prolonger sa vie de 24 heures à condition d’accepter que quelque chose disparaisse de la surface de la terre.

Au départ, le choix peut sembler évident. N’y a t-il pas des dizaines de choses inutiles qui pourraient disparaître de manière tout à fait anodine ?

C’était si simple ! Le monde n’est-il pas rempli d’objets moches et inutiles, de vieilleries démodées ou irréparables ? Le persil sur l’omelette au ketchup, par exemple. Les mouchoirs publicitaires qu’on distribue devant les gares, les modes d’emploi d’appareils électroménagers épais comme des dictionnaires… Et que dire des pépins de pastèque. Il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour penser à un tas de choses dont la disparition ne chagrinerait personne. En me concentrant bien, je pourrais même en trouver un ou deux millions !

Le hic : c’est le diable lui-même qui choisit ce qui va disparaître. Et ses choix ne sont pas si anodins que cela…

Les téléphones avaient disparu. Qu’avais-je perdu, moi ? L’angoisse m’a étreint en pensant à tous ces liens, tous ces souvenirs que j’avais délégués à mon appareil et qui, désormais, avaient disparu.

Le narrateur va très vite se trouver confronté à des choix cruciaux qui vont l’obliger à mettre en balance sa propre vie et des changements radicaux qui vont affecter la planète entière, qui remettront en cause la vie de millions d’autres ! Et quand le Diable va proposer de faire disparaître les chats, le jeune homme va être confronté au choix le plus difficile de sa vie.

Les chats sont formidables. Ils feignent de ne se préoccuper de rien d’autre qu’eux mêmes, mais en cas de coup dur, on peut compter sur eux. Si les chats n’étaient pas sujets à la solitude, comme me l’avait affirmé Chou, ils n’étaient pas non plus soumis au passage du temps.Dans leur existence, il y avait simplement des « moments où je suis » et des « moments où je suis avec d’autres que moi ». Peut-être que la solitude est aussi une invention humaine…

Le personnage principal va effectuer une véritable introspection, se souvenir de son premier amour, du décès de sa mère, de son père avec qui la relation a toujours été distante. Il va réfléchir à ce qui a fait sens dans sa vie, ce qui a véritablement compté. La seconde partie du roman est donc beaucoup plus sérieuse, un brin philosophique. Qu’est ce qui fait la beauté d’une vie, sa qualité, son intensité ? N’est ce pas la relation à l’autre qui lui donne tout son sens ?

Malgré tout ce roman ne m’a pas totalement transportée. En effet, j’aurais aimé que les conséquences des disparitions soient plus développées. A la lecture de la 4ème de couverture je m’attendais à plus. Quand au personnage principal, j’ai eu parfois un peu de mal à comprendre ses réactions ou plutôt son manque de réaction…

Au final, un livre original, qui questionne mais qui m’a laissée sur ma faim !

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