San Antonio Entre la vie et la morgue de Frédéric Dard

Jusqu’à il y a quelques jours, je ne connaissais San Antonio que de nom ! Aussi, ai-je été ravie de  recevoir le tome 36 Entre la vie et la morgue des éditions Thélème dans le cadre de la masse critique Babelio. Cette version audio lue par Claude Lesko m’a totalement plongée dans l’univers de ce policier des années 1950.

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Titre : San Antonio – Entre la vie et la morgue (T36)

Auteur : San Antonio pseudonyme de Frédéric Dard

Editeur : Thélème

Pages : 5h15 (247 pages)

Parution : 1959

Genre : Littérature française, roman policier

 

L’histoire (4ème de couverture)


L’histoire se déroule en été 1959 à Paris et la région parisienne sur une durée de cinq jours. Mission : San-Antonio surveille dans un train Gretta-de-Hambourg, une terroriste anti-américaine. Mais cette dernière se tue en tombant du train. Le fameux trio a pour mission de démanteler tout le gang.

 

Mon avis


Dans les premières minutes d’écoute de ce San Antonio, j’ai d’abord pensé que ce genre de roman policier n’était pas pour moi. Ce flic au langage fleuri qui nous détaille les « pare-chocs » de la suspecte qu’il est en train de filer… Mais, j’ai poursuivi mon écoute et peu à peu je me suis laissée embarquer dans cette intrigue policière dont le héros a l’allure désinvolte mais la répartie cinglante.

Car ce qui fait le charme de ce roman, c’est l’humour constant et le sens des tournures de San Antonio. Frédéric Dard manie la langue et joue avec les mots avec un talent indéniable. Argot, anglicismes, jeux de mots, calembours, références culturelles, images, comparaisons, contrepèteries… tout est bon pour trouver une formulation originale et amusante. Je ne peux d’ailleurs m’empêcher de vous citer quelques phrases piochées ça et là du roman.

« Zéro. Pas plus de trousse de toilette sur la voie que de fric au Ministère des finances. »

« Je saute dans l’ascenseur hydraulique. J’aurais meilleur compte à grimper à pinces because l’appareil n’est pas très nerveux. Mais, quand on prend l’ascenseur pour l’échafaud, on a plutôt envie de se faire la malle – Louis pour les dames. »

« L’énoncé de ces menues calamités nous laisse de marbre, comme l’écrivait si justement la Vénus de Milo lorsqu’elle avait encore ses bras. « 

« Il joue de malchance en virtuose, comme Ingres jouait du violon. »

Venons en maintenant au fond de l’histoire. San Antonio s’est vu affecter à une mission assez plaisante : suivre une jolie blonde à lunettes qui semble impliquée dans une affaire louche. Malheureusement, elle meurt en pleine filature, poussée sous les roues d’un train au nez et à la barbe du commissaire. L’affaire se corse lorsque San Antonio découvre qu’il s’agissait de Greta de Hambourg, une dangereuse terroriste responsable de plusieurs attentats contre des ambassades américaines.

« Il est rare qu’une enquête piétine quand c’est le fameux San Antonio – laissez moi me dorer la pilule, je paie les frais – qui la dirige. »

Et pourtant l’enquête piétine… La bande de malfrats est extrêmement bien organisée et tous ceux susceptibles de parler, meurent les uns après les autres. Heureusement que San Antonio peut compter sur ses collègues Pinaud et Berurier qui, sous des airs un peu bêtas, ont de temps à autre des fulgurances utiles à l’enquête !

L’enquête ne m’a pas totalement convaincue, mais, au final cela importe peu car, pour moi, dans ce roman c’est surtout la forme qui l’emporte sur le fond !

La version audio lue par Claude Lesko est vraiment agréable à écouter. Je trouve qu’il restitue parfaitement le ton de San Antonio et l’ambiance de l’histoire telle que je me l’imagine.

Bref, une agréable découverte !

 

Informations complémentaires


La saga San Antonio

Les romans de cette saga sont écrits par Frédéric Dard mais signés San Antonio, du nom du personnage principal, comme si c’était lui qui les écrivait. La saga comporte 175 volumes, publiés de 1949 à 2001

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