La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry arriva le mardi de Rachel Joyce

Coup de cœur pour ce roman de Rachel Joyce. Je l’ai démarré un week-end en début d’après midi et n’ait pu en décrocher avant la dernière page ! Un premier roman très réussi pour cette autrice qui jusque là était scénariste pour la radio, le théâtre et la télévision.

La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva un mardi de Rachel Joyce
  • Titre : La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry arriva le mardi
  • Auteure : Rachel Joyce
  • Editeur : Pocket
  • Pages : 405 pages
  • 1ere parution : 2012
  • Genre : Littérature anglaise, Contemporain

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4ème de couverture


Il aura suffi d’une lettre – la lettre d’adieu d’une amie qui se meurt – pour jeter Harold Fry sur les routes d’Angleterre.
Quelques sous en poche, une paire de chaussures bateau et l’espoir de la revoir une fois encore…
Cottage après cottage, bocage après bocage, Harold marche, persuadé que, tant qu’il avance, son amie vivra.
Il marche et repense à sa vie.
Mille kilomètres parcourus pour que le destin d’Harold Fry rejoigne celui de sa femme, son fils, son amie, et tous ceux qu’il croise sur sa route…

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Mon avis sur La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry arriva le mardi


Harold Fry, retraité de 60 ans, est un homme discret et même effacé. Il vit un quotidien routinier auprès de sa femme Maureen qui gére la maison d’une main de maître. Un mardi matin d’avril, à l’heure du petit déjeuner, arrive une lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry.

Cette lettre, très courte, provient d’une ancienne collègue de travail, Queenie Hennessy, qui lui annonce avoir un cancer et lui dit adieu. Bien qu’il n’ait pas vu cette femme depuis plus de 20 ans, Harold est bouleversé par cette annonce. Peu habitué aux longs discours, Harold griffonne un petit mot pour Queenie qu’il part déposer à la boite aux lettres. Mais, mû par une impulsion soudaine et porté par la philosophie de la jeune caissière de la station service qui assure avoir sauvé sa tante du cancer rien qu’en ayant eu foi en sa guérison, Harold décide de porter lui-même sa lettre à Queenie.

C’est le début d’un périple à pied à travers toute l’Angleterre pour aller retrouver son amie et l’empêcher de mourir.

« Harold se représenta Queenie en train de somnoler à une extrémité de l’Angleterre et lui, à l’autre, dans sa cabine téléphonique, séparés tous deux par ces éléments inconnus qu’il ne pouvait qu’imaginer : routes, champs, cours d’eau, bois, landes, sommets, vallées, et des gens, beaucoup de gens. Il n’y eut de sa part ni hésitation ni réflexion. L’idée et la décision vinrent en même temps. C’était d’une simplicité désarmante. »

Muni en tout et pour tout de son porte feuille et d’une paire de chaussures de bateau, Harold défie la route. Cette marche est l’occasion pour lui de faire une véritable introspection. Il se rend compte qu’il est passé à côté de sa vie, de ses amis, de sa famille, qu’il est enfoncé dans le silence et coupé de ce qui comptait vraiment.

« Tandis qu’Harold traversait à pied les villes qui résonnaient du bruit des autres gens et marchait le long des routes qui les reliaient entre elles, il comprenait certains événements de sa vie comme s’ils venaient de se produire. Parfois il était persuadé d’appartenir plus au temps du souvenir qu’au présent. Il revivait des scènes de sa vie tel un spectateur bloqué à l’intérieur. Voyant ses erreurs, ses incohérences, ses mauvais choix et pourtant incapable d’y remédier. »

Progressivement, Harold entre en harmonie avec la nature, il apprend à connaître les plantes, s’abreuve aux sources, se guide au soleil… Il change radicalement.

Il apprend aussi à écouter les autres et se rend compte que chacun porte ses propres failles et ses blessures.

Son projet interpelle les gens qu’il croise et chacun y va de son interprétation de ce « pèlerinage ». A cet égard, cela m’a fait penser au film Forrest Gump lorsque Forrest se met à courir à travers les États Unis et qu’il est peu à peu suivi par un groupe de fans.

« Ils croyaient en lui. Ils l’avaient vu avec ses chaussures de bateau, ils avaient écouté ses paroles et ils avaient décidé en leur âme et conscience d’aller au delà des apparences et d’imaginer quelque chose d’infiniment plus beau »

Ainsi au fil des pages, on découvre le passé d’Harold et ce qui l’a amené à cette marche à travers l’Angleterre. Mais l’autrice Rachel Joyce n’égraine que très lentement les informations et cela donne très envie de savoir ce qui est arrivé à Queenie et à David. On découvre aussi le point de vue de Maureen, la femme d’Harold, restée seule à la maison et qui, elle aussi fait le point sur sa vie et sur son couple.

Les choses sont vraiment bien amenées et même si on se doute de ce qui va être révélé dans les dernières pages, celles-ci sont très émouvantes. J’ai trouvé cette histoire vraiment bouleversante avec de belles réflexions et un regard positif sur l’humain. Cheminement intérieur, solidarité, communion avec la nature, rédemption sont autant de thèmes que Rachel Joyce aborde extrêmement bien dans ce premier roman que je vous conseille !

3 commentaires

  1. […] La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry de Rachel Joyce. J’ai trouvé cette histoire vraiment bouleversante avec de belles réflexions et un regard positif sur l’humain. Cheminement intérieur, solidarité, communion avec la nature, rédemption sont autant de thèmes que Rachel Joyce aborde extrêmement bien dans ce premier roman […]

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