Les recettes du bonheur de Richard C. Morais

A l’heure ou paraissent les étoiles du fameux Guide Michelin, j’avais, moi aussi, envie de parler cuisine au travers de ce roman de Richard C. Morais intitulé Les recettes du bonheur (Le voyage des cent pas) véritable hymne à la gastronomie, aux parfums et aux saveurs de la bonne cuisine.

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Titre : Les recettes du bonheur (titre original Le voyage de cent pas – The hundred foot journey)

Auteur : Richard C. Morais

Editeur : Le livre de poche

Pages : 382

Date de parution : 2011

Genre : Littérature américaine, Contemporain

 

L’histoire (4ème de couverture)


Né au-dessus du petit restaurant de son grand-père à Bombay, Hassan Haji grandit dans les senteurs de curry, entre les promenades dans les marchés aux épices et l’initiation à la bonne chère en compagnie de sa mère. Mais une tragédie pousse les siens à l’exil. Direction l’Angleterre, d’abord, et, par la force des choses, la France. Plus précisément Lumière, un petit village du Jura, où la famille Haji ouvre une gargote en face de l’auberge du Saule pleureur, propriété de Mme Mallory, chef émérite. Une guerre culturelle et culinaire s’ensuit, qui ne prendra fin que lorsque Mme Mallory, résignée, acceptera de reconnaître le talent du jeune Indien et le prendra sous son aile. Pour Hassan, c’est le début d’une initiation et du chemin qui le mènera à Paris vers de nouvelles aventures… Un roman picaresque plein de saveurs et de parfums, mais aussi une réflexion sur l’immigration et les différences.

 

Mon avis


La 1ere partie sur l’Inde m’a fait voyager. Dès le début, on est plongé dans les parfums de curry, muscade, coco, clous de girofle et autres épices du restaurant familial de Bombay ou notre jeune héros, Hassan Haji passe son enfance. Toujours dans l’arrière cuisine avec ses grands parents, il apprend les rudiments du métier. J’ai beaucoup aimé le passage, tellement vivant, sur le marché de Bombay. On se croirait au milieu des étals en train d’apprendre à choisir son poulet…

L’auteur nous brosse le portrait d’une Inde en pleine mutation, entre bidonvilles et quartiers d’affaires ou les businessman millionnaires se multiplient. La grogne monte et la famille Haji, dont la petite affaire est en pleine ascension, en fait les frais. Un soir, un groupe vient incendier le restaurant en plein service et la mère de Hassan péri dans les flammes. En plein deuil, la famille est contrainte de quitter son pays direction l’Europe.

Et là c’est le choc des cultures ! La famille s’installe dans un petit village du Jura et Abbas, le patriarche, décide d’ouvrir un petit bistrot en face du relais château doublement étoilé de Madame Mallaury. Ce chef, habituée à régner en maître sur la région doit faire face à Abbas, cet indou tonitruant, au rire sonore mais au caractère bien trempé. La guerre est déclarée entre cette institution de la gastronomie française, chic et maniérée, et l’atmosphère bon enfant et la cuisine sans chichi mais débordante de saveurs du restaurant indien.

Je ne vais pas tout vous dévoiler mais après des péripéties, Mme Mallaury prend Hassan sous son aile et fait son apprentissage, lui apprenant les ficelles du métier de cuisinier et les gestes techniques. Doté d’un fort potentiel et d’une grande soif d’apprendre, Hassan évolue vite et finit par prendre son envol vers Paris.

J’ai un peu moins accroché à la seconde partie du livre même si elles est intéressante en ce qu’elle nous dévoile les coulisses des grands restaurants, la vie d’une brigade, l’ambiance en cuisine, les inimitié entre grands chefs, la course aux étoiles. Hassan, devenu un jeune chef en pleine gloire, ne vit que pour son travail. Je me suis un peu détachée du personnage qui a perdu de sa chaleur et qui ne songe qu’à la réussite, en oubliant sa famille, en oubliant ses racines, en oubliant même de vivre.

En conclusion, un joli voyage gustatif dans l’univers de la grande cuisine. Dommage que la 2nde partie soit traitée un peu rapidement.

3 commentaires

    • Pour l’anecdote, après avoir lu ce livre j’ai filé acheter des épices et j’ai cuisiné un poulet byriani et cette semaine je tenterai bien les samoussas 🙂
      Donc si tu as envie de le lire, prévois du temps pour cuisiner après car toutes les saveurs présentées au fil du récit donnent terriblement envie de préparer de bons petits plats !

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