Persuasion de Jane Austen

Encore un roman qui n’était pas vraiment prévu dans ma PAl pour ce mois anglais 2021. Mais je me suis laissée porter par mes envies et me suis plongée dans l’Angleterre du 19ème siècle, au coeur de la gentry campagnarde si bien dépeinte par Jane Austen.

Persuasion de Jane Austen
  • Titre : Persuasion
  • Auteure : Jane Austen
  • Editeur : Archipoche
  • Pages : 236 pages
  • 1ere parution : 1818 (publié a titre posthume)
  • Genre : Littérature anglaise, Classique

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L’histoire (4ème de couverture)


Anne est la seconde fille de l’honorable Sir Elliot de Kellynch. Persuadée par son amie Lady Russel, elle a dû rompre ses fiançailles avec le jeune Frederick Wentworth, un officier de marine pauvre, car il ne présentait pas les assurances d’un bon parti. Huit ans plus tard, sa famille connaît des revers de fortune. Son père décide alors de louer le château familial à l’amiral Croft, qui se trouve être le beau-frère de Frederick. Anne appréhende de revoir celui qui est resté son grand amour. Alors que s’achève la guerre avec la France, le capitaine Wentworth, fortune faite, revient avec le désir de se marier pour fonder un foyer. Il a conservé du refus d’Anne la conviction que la jeune fille manquait de caractère et se laissait trop aisément persuader…

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Mon avis sur Persuasion


Kellynch Hall, comté de Somerset dans le sud ouest de l’Angleterre. La famille Elliot se voit contrainte, suite à un revers de fortune de louer sa demeure familiale.

Quelle ignominie pour le baronnet Sir Walter Elliot de devoir laisser son château à un officier de marine. Lui, si snob et fier de son rang disait jusqu’alors de cette fonction : « sous deux rapports elle me déplaît. D’abord c’est un moyen pour un homme de naissance obscure d’obtenir une distinction qui ne lui est pas due, d’arriver à des honneurs que ses ancêtres n’ont jamais rêvés ; puis elle détruit totalement la beauté et la jeunesse.  »

N’ayant pas le choix, il part avec sa fille aînée Élisabeth, tout aussi vaniteuse que lui, à Bath où ils vont mener une vie mondaine, toute en apparence. Anne, 27 ans, la cadette de la famille, considérée par son père comme « d’une valeur inférieure », préfère rester un temps chez sa sœur Mary. Bien que devant supporter le caractère acariâtre et hypocondriaque de celle-ci, Anne se plaît auprès de la famille de son beau-frère, des gens simples et aimant.

Cependant, cela l’oblige à côtoyer de nouveau le capitaine Frederick Wentworth, jeune homme qu’elle avait sincèrement aimé quelques années plus tôt mais dont elle avait finalement refusé la demande en mariage, persuadée par sa famille qu’il n’avait aucun avenir…

On retrouve ici les thème chers à Jane Austen, à savoir la vie familiale et sentimentale de la noblesse campagnarde. Dans ce petit monde fermé, le clivage est très marqué entre les catégories sociales. Jane Austen sait parfaitement dépeindre les mœurs de son époque, les travers de son milieu et les aspirations des jeunes femmes enfermées dans le carcan de l’étiquette. La vie des jeunes filles de bonnes familles est malheureusement assez oisive car elles n’ont « rien à faire, que d’être gaies, heureuses et suivre les modes. » Leur domaine d’action est limité : « Ces dames avaient les soins d’intérieur, la toilette, les voisins, la danse et la musique.  » D’autre part, il est impressionnant de voir qu’à 27 ans à peine, Anne est déjà considérée comme « défraîchie ».

Au début, j’ai été un peu agacée par le fait qu’Anne et Wentworth soit présentés de manière très laudative comme s’ils étaient parfaits alors que les autres personnages sont bourrés de défauts. Mais ensuite, je me suis laissée bercer le rythme nonchalant de ces personnages dont les journées semblent tourner autour des balades, parties de chasse et réceptions entre amis. Et au final, j’ai vraiment apprécié le romantisme de ce livre.

8 commentaires

  1. C’est avec ce roman que j’ai rencontré Jane Austen et j’avoue toujours fondre pour la lettre de Wentworth. Je crois que, de mémoire, Jane Austen disait elle-même qu’Anne était trop parfaite pour elle :p Comme quoi elle se rendait bien compte des éventuels défauts de ses livres. J’avoue que cela ne m’a pas dérangé dans Persuasion ces personnages principaux presque trop parfaits mais je pardonne tout à Jane Austen.

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    • Je sais qu’entre Jane Austen et toi c’est une longue histoire d’amour littéraire 🙂

      En tout cas, j’ai vraiment aimé Persuasion, c’est même mon préféré parmi ceux que j’ai lus de cette autrice. Elle a su, tout doucement, m’embarquer dans le récit et me faire aimer ces personnages avec leurs qualités et leurs défauts (avec une mention particulière pour Mary 🙂 )

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      • Oui celle avec Rupert Penry-Jones…..yummy….oh cela peut etre bien en moderne…a voir quoi….le dernier Emma est un fiasco tout en restant traditionnel….alors on peut toujours esperer…;)

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