Les souvenirs de David Foenkinos

Dans la cadre d’un challenge d’amitié littéraire, je devais choisir dans la PAL de ma binôme un livre que je n’avais pas aimé afin que nous échangions nos points de vue. J’ai opté pour Les souvenirs de David Foenkinos. Non que ce roman soit mauvais, loin de là, mais parce que ce livre m’a déçue. Au vu des critiques qu’il avait engendrées, je m’attendais à mieux.

Les souvenirs de David Foenkinos

Titre : Les souvenirs

Auteur : David Foenkinos

Editeur : Folio

Pages : 290

Style : Roman contemporain, littérature française

 

L’histoire


Le narrateur est un jeune homme qui travaille comme veilleur de nuit dans un hôtel en rêvant de devenir écrivain. La mort de son grand-père, il se rend compte de la grande difficulté qu’il éprouve à exprimer ses sentiments et regrette les moments de bonheur passés. Lorsque sa grande mère apprend que son appartement a été vendu à son insu, elle s’enfuit de la maison de retraite ou elle a été placée. Le narrateur décide alors de partir à sa recherche et tous deux vont vivre de bons moments lors d’une jolie escapade pleine de tendresse, partage et humour. A cette occasion, il rencontre Louise dont il tombe amoureux…

 

Mon avis


L’écriture de David Foenkinos est agréable, simple et sobre. Il dépeint avec beaucoup de pudeur et de nostalgie, mais aussi avec des petites touches d’humour, les relations entre les membres de cette famille, l’amour de ce jeune homme pour ses grands parents. On se prend forcément à repenser avec mélancolie à nos propres grand-parents.

Pour alterner avec les souvenirs du narrateur, le récit est émaillé de souvenirs de personnages célèbres (Francis Scott Fitzgerald, Nietzsche, Marilyn) ou inconnus (caissier de nuit sur l’autoroute A13). Cela apporte une touche d’originalité et de fantaisie dans le roman. Mais cela m’a parfois aussi un peu éloignée du récit principal.

Ce roman traite de sujets graves tels que la vieillesse, la mort, la perte du lien au sein même des familles. Mais, à mon sens, il s’agit surtout de suivre pendant plusieurs années les errances du narrateur qui ne sait pas quoi faire de sa vie, qui ne sait pas gérer ses relations avec ses parents, qui se trouve dépassé dans ses amours…

Si j’ai aimé la première partie concernant sa grand-mère Denise, qui, pour moi, est le personnage le plus sympathique du roman, j’ai trouvé la seconde partie, concernant son histoire d’amour avec Louise et son divorce, nettement moins intéressante

Il manque d’un « je ne sais quoi », peut-être d’intensité dramatique ou amoureuse. Le récit m’a semblé plat et parfois morose avec des longueurs.

Je ne suis pas parvenue à m’attacher aux personnages, surtout au narrateur dont je ne comprenais pas la manière d’agir et de penser. Ce jeune homme me semblait toujours perdu, indécis…

Au final, même si ce roman est plein de tendresse, de sensibilité et d’humour, je n’ai pas été charmée et n’ai pas réussi à m’attacher au personnage principal.

 

Informations complémentaires

Extraits

Un des passages qui m’a beaucoup plu est celui concernant le tableau de la vache puis la rencontre avec son auteur.

On marchait ensemble dans les couloirs de la maison de retraite. Mon regard s’arrêtait toujours sur les croûtes accrochées au mur. Leur vie était déjà suffisamment dure, je me demandais pourquoi ils infligeaient aux résidents une double peine visuelle. La plupart étaient des paysages déprimants, des terres idéales pour provoquer une avalanche de pulsions suicidaires . Il y avait aussi un tableau avec un vache. Le peintre devait être un pensionnaire et on l’exposait pour lui faire plaisir/ Après renseignement, non, personne ne savait qui avait peint cette horreur, ni pourquoi elle était pendue là. Mon dégoût pour ce tableau allait pourtant provoquer chez moi une étrange réaction : à chacune de mes visites, je ne pourrais faire autrement que de m’arrêter devant pour le contempler. Cette vache faisait maintenant partie de ma vie. Elle serait, pour toujours le symbole de la laideur.

Bibliographie de David Foenkinos

Inversion de l’idiotie : de l’influence de deux Polonais (2002) – Entre les oreilles (2002) – Le Potentiel érotique de ma femme (2004) – En cas de bonheur (2005) – Les Cœurs autonomes (2006) – Qui se souvient de David Foenkinos ? (2007) – Nos séparations (2010) – La Délicatesse (2009) – Bernard (Six façons de le dire, ouvrage collectif 2011) – Lennon (2010) – Le petit garçon qui disait toujours non (Jeunesse, 2011) – Les Souvenirs (2011) – Le Saule pleureur de bonne humeur (2012 ) – Je vais mieux (2013) – La Tête de l’emploi (2014 ) – Charlotte (2015) – Le Mystère Henri Pick (2016) – Vers la beauté (2018) – Deux sœurs (2019)

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