Confessions d’une accro du shopping de Sophie Kinsella

En ce mois anglais, je ne pouvais pas passer à côté de la reine du chick lit, l’anglaise Sophie Kinsella. Avec une écriture légère et fluide et sa touche d’humour so british, elle nous propose des comédies romantiques pétillantes, drôles et dans l’air du temps. Son premier roman Confession d’une accro du shopping, paru en 2000, est un classique du genre

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Titre : Confessions d’une accro du shopping (The Secret Dreamworld of a Shopaholic)

Auteur : Sophie Kinsella

Editeur : Pocket

Pages : 371

Genre : littérature anglaise – chick-lit

L’histoire


Rebbeca Bloomwood est une jeune londonienne complètement accro au shopping. Impossible pour elle de refréner ses achats. Vêtements, chaussures, sacs, déco, vaisselle, alimentaire : tout y passe. Même dans un musée, Becky passe plus de temps dans la boutique que devant les œuvres !

En attendant de trouver le job de ses rêves dans la presse féminine, Becky travaille à « Réussir votre épargne », un magazine spécialisé dans la finance, pour lequel elle rédige, sans grande conviction, des articles. Autant dire qu’elle se contente de recopier les communiqués des banques et de siroter du champagne dans les conférences de presse. Elle y fait la connaissance de Luke Brandon, patron d’un agence de communication, brillant, charmant mais hélas déjà en couple.

Couverte de dettes, Becky préfère faire l’autruche et se débarrasse de ses factures et relances sans même les avoir lues (elle les fourre dans un tiroir ou les jette carrément à la poubelle). Certes, elle tente de remédier à la situation en essayant d’acheter moins ou de gagner plus mais dans un cas comme dans l’autre, c’est un échec total. Arrive alors le terrible moment ou la banque fait bloquer ses cartes de crédit. Atterrée, honteuse, paniquée, Becky se réfugie chez ses parents pour une remise en question.

Là, elle découvre que Janice et Martin, les voisins de ses parents et des amis de longue date, ont été victimes d’une arnaque de leur banque. Becky se sent alors transcendée et monte au créneau en écrivant un article incendiaire contre les manœuvres controversées de cette banque. Son papier fait mouche et la voici propulsée à la télévision dans un houleux débat financier face au séduisant mais implacable Luke Brandon…

Mon avis


Ce livre est un concentré de bonne humeur. Je l’avais lu il y a une dizaine d’années mais la relecture m’a tout autant amusée que la première fois. C’est un roman léger, pétillant et drôle.

Le roman s’ouvre sur une série de lettres de banque adressées à Rebecca et qui donne le ton du récit. Toute l’histoire va ainsi être émaillée de courrier banque, service client de magasin, organisme de crédit qui apportent un côté original et dynamique.

L’héroïne, Becky, est un peu superficielle, naïve et irresponsable mais malgré tout très attachante car on la sent aussi profondément gentille et sympathique. C’est un personnage assez fantasque doté d’une imagination fertile et ses mensonges abracadabrants la mettent souvent dans des situations inextricables mais cocasses.

Becky est une acheteuse compulsive. C’est une véritable obsession pour elle ! Elle est tentée par tout et se trouve toujours de bon prétextes (article indispensable, pas cher,c’est une affaire…). Bien sûr ce personnage est caricatural et stéréotypé mais finalement est assez représentatif de notre société de consommation où « le bonheur c’est d’avoir, de l’avoir plein ses armoires » comme disait Souchon dans Foule sentimentale. C’est pour cela que chacun peut, à moindre échelle, se reconnaître en Becky. Laquelle d’entre nous n’a pas, un jour, acheté un pantalon un peu serré en espérant perdre 2-3 kilos pour le mettre et l’a finalement remisé au placard ? Qui ne s’est pas laissé un jour tenter par la super offre promotionnelle et a fini par acheter 3 fois plus que nécessaire ? Qui n’a jamais effectué un achat totalement superflu et hors budget en se promettant d’être plus raisonnable dès le lendemain ?

En bref, Confessions d’une accro du shopping est un classique de la chick lit, rafraîchissant et divertissant, à lire pour se détendre !

Informations complémentaires


Dans la même collection

La série de l’accro du shopping comporte actuellement 8 tomes :

  • Confessions d’une accro du shopping (2000)
  • L’accro du shopping à Manhattan (2001)
  • L’accro du shopping dit oui (2004)
  • L’accro du shopping a une sœur (2006)
  • L’accro du shopping attend un bébé (2008)
  • Mini accro du shopping (2010)
  • L’accro du shopping à Hollywood (2015)
  • L’accro du shopping à la rescousse (2016)

Les autres romans de Sophie Kinsella :

Extraits

Le sens des économies de Becky :

Soit dit en passant, le tailleur était soldé à 30%. J’ai donc réalisé des économies.

La dénégation face aux factures :

Ce relevé est faux. Ce n’est pas le mien. Je ne peux pas avoir dépensé tout cet argent !

L’addiction au shopping :

J’ai si désespérément envie de sortir que je me penche en avant comme une plante se tourne vers le soleil. Je n’aspire qu’à retrouver les éclairages brillants, l’air chaud, les rayonnages de marchandises et le tintement des caisses enregistreuses. Mais c’est impossible. Ce matin, j’ai juré de ne pas m’approcher des magasins de toute la journée. Je me le suis promis et je ne peux pas rompre ma promesse. Où du moins, pas si tôt…

Le plaisir maladif des achats

Chaque fois que j’ajoute un article, un frisson de plaisir jaillit comme une étincelle. Hélas ! Cette sensation ne dure qu’un bref instant pour céder la place aux ténèbres glacées. Je cherche alors fiévreusement autre chose. Une énorme bougie parfumée. Une crème hydratante et un gel douche Jo Malone. Un sachet de pot-pourri. Le même phénomène se reproduit : les étincelles de joie suivies de l’obscurité. L’intensité de mon excitation devient de plus en plus courte. Pourquoi le plaisir s’évanouit-il aussi vite ?

L’accro du shopping le film (edit 21/01/18)

confessions-d-une-accro-du-shoppingL’adaptation du roman de Sophie Kinsella est sortie en salle en 2009. Ce film réalisé par PJ Hogan met en scène la jolie Isla Fisher dans le rôle de Becky Bloomwood et Hugh Dancy en Luke Brandon.

J’ai trouvé que l’actrice, vive et pétillante, collait bien à l’image que je me faisais de Becky. Par contre, j’ai trouvé dommage que l’histoire soit tant modifiée, notamment au niveau de la rencontre et de la relation entre Becky et Luke.

Toutes les lettres et courriers qui émaillent le roman ne sont pas retranscrites à l’écran ce qui fait perdre beaucoup à l’histoire. Et dans le film, le banquier apparaît comme un horrible personnage alors que dans le roman il est finalement gentil.

J’ai donc largement préféré le livre au film .

16 commentaires

  1. J’ai absolument détesté ce livre … Les excuses de Becky m’ont ennuyées, c’était souvent le même, ça m’a paru long … C’est rare quand je n’aime pas un livre, mais quand je n’aime pas, c’est catégorique!

    J’aime

  2. J’aime beaucoup ce livre moi aussi (parfait pour l’été). C’est très léger et très drôle : Becky a un vrai don pour se retrouver dans des situations rocambolesques. Elle peut-être un peu tête à claques mais comme elle n’est jamais méchante, on lui pardonne tout.

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